Crise dans le secteur du handicap #1 : naufrage à la fondation ANAIS

La Fondation ANAIS, mastodonte de l'accompagnement du handicap dans le Grand Ouest, traverse une crise profonde, en huis-clos. Après le suicide de deux salariés de la Fondation à Tours en trois ans, en lien direct et incontestable avec leurs conditions de travail et de management, un collectif s'est organisé pour faire toute la lumière sur … Lire la suite Crise dans le secteur du handicap #1 : naufrage à la fondation ANAIS

Absorption de la fondation Verdier par la Croix Rouge, vers un épilogue amer ?

Depuis le 30 septembre à minuit, ça y est, le processus initié il y a quatre ans est arrivé à son terme : l'essentiel des activités de protection de l'enfance de la fondation Verdier est absorbé par la Croix-Rouge française sous la dénomination du pôle enfants et adolescents d'Indre-et-Loire (PEA37). Et sans grande surprise, c'est le scenario du pire qui se confirme, amenant à une casse sans précédent du statut et des contrats des 110 salariés concernés par l'absorption.

Protection de l’enfance en Indre-et-Loire : à quoi joue la droite au Conseil Départemental ?

Dans la foulée de mon récent article au sujet de la crise frappant les foyers de la Croix-Rouge à Tours, la presse locale nous apprenait que les agents des Maisons Départementales des Solidarités (MDS) et de l'Institut Départemental de l'Enfance et de la Famille (IDEF) se mettaient en grève pour protester contre le manque de moyens dans le secteur et les effets catastrophiques sur la prise en charge et l'accompagnement des mineurs en danger, victimes de carences affectives, éducatives et matérielles. La problématique n'est pas nouvelle et des mouvements avaient déjà frappé le secteur en 2014, 2017 et 2021, avec à chaque fois quelques rustines apposées sur un navire qui prend l'eau, histoire de calmer les syndicats et repartir pour un tour, tout en croisant les doigts pour que les agents acceptent encore de porter à bout de bras le service public, par loyauté envers leurs missions de protection de l'enfance.

Mutations dans la protection de l’enfance en Indre-et-Loire : malaise à la Croix-Rouge

Voilà cinq années que ce blog tente de témoigner des transformations profondes que subit le secteur de la protection de l'enfance en Indre-et-Loire – ex-DDASS –, interrogeant les acteurs de terrain, élus, éducateurs, cadres, administratifs et magistrats au sujet de la prise en charge par la collectivité des jeunes confrontés dans leurs familles à des carences affectives, éducatives et matérielles. Cette fois encore, je me suis intéressée à la Fondation Verdier, actrice incontournable du secteur, désormais en phase finale d'absorption par la Croix-Rouge, et il est temps de faire un bilan et peut-être, qui sait, d'en tirer quelques leçons.

Les podcasts de Joséphine : quelques nouvelles de la Protection de l’Enfance en Indre-et-Loire

Le podcast de cette semaine porte sur le secteur de la Protection de l'Enfance, trop peu médiatisé malgré les enjeux centraux pour des populations fragilisées et pour les équilibres sociaux, sans parler des principes philosophiques sous-jacents pour notre république . Il s'agira de faire un état des lieux à l'issue du confinement, dans une période où le Conseil Départemental d'Indre-et-Loire et son Président LR Jean-Gérard Paumier continuent leurs manœuvres pour comprimer les coûts, sur le dos d'enfants déjà en situation de marginalité et de personnels précarisés.

Quelques nouvelles de la Protection de l’Enfance en Indre-et-Loire

Le déconfinement et le coup d'envoi officieux de la campagne pour les élections départementales qui auront lieu au printemps 2021 provoquent une certaine effervescence dans les coulisses de la Protection de l'Enfance. Cette fois encore, l'apathie des politiciens, médias et citoyens pour des questions pourtant centrales dans une société démocratique qui entend protéger et offrir des conditions de vie dignes et autonomes à tous ses jeunes, pourrait aboutir à une nouvelle étape de désengagement des institutions dans les politiques publiques de solidarité.

Les podcasts de Joséphine : Belko, Thomas et la bureaucratie ou comment perdre la raison pour un bout de papier

Documentaire radiophonique

Ce documentaire radiophonique est consacré à Belko, jeune sierra-léonais arrivé en France il y a huit ans et dont les démarches de régularisation n'en finissent pas d'échouer. Malgré la situation dans son pays d'origine, malgré sa rupture familiale, malgré sa maladie, malgré ses efforts et son travail, malgré ses études, malgré ses nombreux soutiens et preuves d'intégration, le jeune homme est ballotté de dépôts de dossiers en procédures d'appel, de Préfectures en Tribunaux, d'espoirs en angoisses. On suivra donc ici son parcours chaotique et on donnera la parole à ceux qui le croisent : Thomas, un militant qui l'aide depuis quelques années, ses psychiatres, ses professeurs, une employée de Préfecture, des avocats et un juge.

Les podcasts de Joséphine : lectures de biographies de mineurs migrants

Pour sortir des idées reçues et des simplifications médiatiques et politiques, mais aussi pour rendre plus visibles ces personnes et leurs parcours, voici quelques biographies singulières de ces adolescents aidés par des associations, mis à l'abri chez des hébergeurs solidaires ou parfois dans un squat afin de ne pas les laisser à la rue, vulnérables face aux violences et maladies.

Belko, Thomas et la bureaucratie ou comment perdre la raison pour un bout de papier

Cet article documentaire est consacré à Belko, jeune sierra-léonais arrivé en France il y a huit ans et dont les démarches de régularisation n'en finissent pas d'échouer. Malgré la situation dans son pays d'origine, malgré sa rupture familiale, malgré sa maladie, malgré ses efforts et son travail, malgré ses études, malgré ses nombreux soutiens et preuves d'intégration, le jeune homme est ballotté de dépôts de dossiers en procédures d'appel, de Préfectures en Tribunaux, d'espoirs en angoisses.

On suivra donc ici son parcours chaotique et on donnera la parole à ceux qui le croisent : Thomas, un militant qui l'aide depuis quelques années, ses psychiatres, ses professeurs, une employée de Préfecture, des avocats et un juge.

L’urgence, une bien mauvaise conseillère : confinement et institutions de la jeunesse

L'objet de cet article n'est pas de contester la pertinence du confinement ni d'hurler à l'incompétence au sujet des services de l'Etat dont on peut postuler raisonnablement la volonté de faire au mieux en fonction des moyens à disposition – je parle ici du contexte d'urgence, pas des politiques libérales structurelles déployées depuis vingt ans -. Il sera donc question ici de compiler les problèmes que les acteurs voient émerger peu à peu, d'où une foule de témoignages bruts, afin de dégager des axes d'analyse qui permettront de penser la situation avec lucidité plutôt que de subir l'urgence et passer son temps à courir derrière un bricolage inefficace.