Le parcours de soin de Justine, bipolaire

Quatrième partie du dossier spécial de la rentrée dédié à l'état de la psychiatrie en France : un entretien intime avec Justine, diagnostiquée bipolaire, qui nous a reçu à la clinique de Vontes, non loin de Tours. L'occasion pour nous de revenir sur son parcours thérapeutique et sur la structure où elle est régulièrement suivie depuis presque 20 ans.

En direct de la salle de pause d’un service psychiatrique

On se souvient toutes et tous au moment des confinements des reportages où étaient évoqués les effets catastrophiques de l'enfermement sur la santé mentale - celle des plus jeunes notamment - et sur le suivi des malades psychiatriques tombés dans l'isolement. Pourtant, il ne s'agissait pas d'un épiphénomène. La psychiatrie, c'est depuis longtemps le premier poste de dépense de l'Assurance Maladie, 20% des Français étant concernés chaque année par des troubles dans ce domaine. Malgré cette visibilité passagère des problématiques psychiatriques, les professionnels du secteur se mobilisent depuis des mois dans l'indifférence générale contre les réformes impulsées par Emmanuel Macron. Sous le nom pudique de "Nouvel Hôpital Psychiatrique", il s'agit de rationaliser les soins et de favoriser l'ambulatoire, ce qui se manifeste à Tours par un projet de réduction drastique du nombre de lits disponibles en psychiatrie, passant de 204 à 120. D'une réflexion avec pas mal d'acteurs du système autour de la contradiction entre besoins et moyens est née l'idée d'un dossier spécial psychiatrie. En voici la troisième partie : un entretien avec différents professionnels de Tours et de Chinon qui confrontent leurs expériences et analyses.

Absorption de la fondation Verdier par la Croix Rouge, vers un épilogue amer ?

Depuis le 30 septembre à minuit, ça y est, le processus initié il y a quatre ans est arrivé à son terme : l'essentiel des activités de protection de l'enfance de la fondation Verdier est absorbé par la Croix-Rouge française sous la dénomination du pôle enfants et adolescents d'Indre-et-Loire (PEA37). Et sans grande surprise, c'est le scenario du pire qui se confirme, amenant à une casse sans précédent du statut et des contrats des 110 salariés concernés par l'absorption.