Souffrance au travail et dérapages associatifs à la Forteresse de Montbazon

La crise du covid-19 rapportée au secteur culturel montre cruellement les fragilités du système. D'un côté, les producteurs et administrateurs de boîtes, compagnies, salles et festivals qui demandent à l’État des avances de trésorerie pour ne pas sombrer comptablement en ces temps d'annulations de spectacles et d'expositions. De l'autre côté, nombre de petites structures trop fragiles pour faire face au choc et dont on saura seulement dans quelques mois si elles ont survécu ou si on assiste à la disparition corps et bien d'une foule d'initiatives culturelles - parfois d'avant-garde - dans les villages, dans les quartiers populaires ou dans les petites ville du périurbain, renforçant le sentiment d'enclavement et d'ambiance moribonde dans ces espaces isolés, déjà en marge de la sacro-sainte attractivité et compétitivité des territoires. Pour illustrer les effets de ce manque chronique de moyens sur la gestion associative dans la culture, je me propose de prendre le cas de la Forteresse de Montbazon, excellent exemple des normes en vigueur et des dérives dans le secteur et dont nombre de travailleurs tirent la sonnette d'alarme depuis des années, auprès de moi notamment, mais aussi auprès des autorités compétentes. Il s'agit donc ici de décortiquer les dérives du système et le manque de contrôle et d'impulsion étatiques dans le secteur culturel, pas simplement de  régler des comptes avec l'association qui valorise la Forteresse de Montbazon, dont la plupart des membres sont de bonne foi et de bonne volonté.